Cet article explore un paradoxe apparent dans la mise en œuvre de la trame verte lisboète. Malgré un encouragement explicite à la fréquentation de ces espaces, cette mise en œuvre se fait sans aucune analyse systématique des pratiques et/ou des attentes des éventuels destinataires de l’aménagement. L’enquête montre que non seulement le problème d’aménagement est construit de manière à ne pas nécessiter ce type de démarche, mais aussi que l’engagement des citoyens dans le programme et la conception des espaces peut s’opposer aux notions de « bon espace public » et de « bon aménagement » de la part des aménageurs. Ces derniers mènent leur activité de manière autonome vis-à-vis du reste de la mairie.